À propos

Ce blog a été créé pour permettre à des travailleurs de l'argan d'Imsouan et ses environs d'améliorer leur communication en français avec les nombreux touristes curieux d'en savoir plus sur leurs activités.

La ville d’Imsouan se situe dans la région du Souss au sud du Maroc. Elle se trouve à 80 km au nord de la ville d’Agadir et à 95 km au sud de celle d’Essaouira, lesquelles sont prisées par les touristes en quête de plages et de soleil. Si la région n’est pas des plus riches au Maroc en termes de patrimoines historique et culturel, un aspect de son agriculture attire les vacanciers désireux d’ajouter une dimension à leur séjour au Maroc : les arganiers et l’huile qui est extraite de leurs fruits.
Ainsi, ce sont toujours plus de curieux qui, chaque année, affluent vers les cultures arboricoles afin d’en savoir plus sur celles-ci et s’offrir une immersion empreinte d’authenticité. Loin de déplaire aux cultivateurs marocains dont la culture incite à apprécier les visiteurs étrangers, ce phénomène représente également une manne financière en ce qu’elle permet de réaliser des ventes directes. Dès lors, il s’agit pour les travailleurs en contact avec les potentiels acheteurs de pouvoir communiquer, et la langue française s’avère nécessaire. En effet, plus de 50% du tourisme étranger au Maroc est francophone , en provenance de France majoritairement et de Belgique.
Le produit phare de la région, comme cela a été dit auparavant, est l’huile d’argan. Cependant, celle qui plait aux touristes se doit d’être labellisée « bio » et c’est justement le point commun entre les cultivateurs adhérant à la coopérative d’argan Toudart située en bordure de la ville d’Imsouan. La coopérative, présidée par Fatima I., compte 38 adhérents : il s’agit de cultivateurs qui emploient des travailleurs saisonniers dans les vergers et cotisent à la coopérative qui, elle, rémunère du personnel, principalement féminin, pour le traitement et la presse des graines, la mise en bouteille de l’huile, ou la confection du amlou .
Généralement, on trouve des hommes pour le soin des arbres et des femmes pour celui des fruits. Berbérophones et arabophones, la langue française n’est cependant pas inconnue des gens de la région et ce même parmi ceux des territoires ruraux. En effet, comme pour le reste du pays, la présence française passée durant le protectorat français de 1912 à l’indépendance en 1956, ajoutée aux relations bilatérale entre les deux pays par la suite, a généré un substrat francophone solide. Aussi, le français est présent dans les différents médias du pays ainsi qu’à l’école dès le plus jeune âge. La majorité des enfants apprennent les alphabets arabe et français en même temps et, selon le recensement de l’organe dédié par le gouvernement marocain effectué en 2004, un enfant sur trois âgés de 10 ans et plus sait lire et écrire le français .
Dans les faits, la situation semble moins idyllique pour qui voudrait communiquer en français avec n’importe quel marocain. Si bien souvent ces derniers sont capables de comprendre un énoncé simple et clair, les choses se compliquent dès lors qu’il leur faut en produire un à leur tour. Nous pouvons néanmoins affirmer que nous avons donc affaire à un public qui possède déjà certaines connaissances du français. Les difficultés se situent essentiellement au niveau de la production et touchent également la compréhension dès lors qu’il s’agit de lexique propre à l’argan et à la culture biologique. L’objectif visé en relation avec le public ciblé nous a conduits à partir sur la base d’un niveau A1.1/A1.2 pour la création des ressources qui constituent le blog, lequel répond à un besoin du public sur les plans langagier et stratégiques.
La situation des apprenants auxquels s’adresse le blog que nous avons créé est des plus contraignantes dès lors qu’il s’agirait de proposer une formation en présentiel. En effet, le public visé se trouve disséminé sur une zone géographique étendue et leurs domiciles sont éloignés de la ville. De plus, la plupart étant de condition modeste, il faut répondre à deux problématiques majeures : 1. L’absence d’internet dans les foyers concernés ; 2. Les difficultés liées aux transports.
Logiquement, le contexte rural implique ici la mise en place d’un moyen de regroupement par la coopérative. Disposant de locaux en bordure d’Imsouan, les organisateurs de la formation basée sur le blog prévoient un système de navettes permettant le transport des habitants les plus éloignés. Ainsi, un nombre de séances programmées doit régir le déroulement de la formation. Le blog étant constitué de trois unités et de rubriques facultatives, il convient de consacrer 3 séances par unité soit un total de 9 séances.
En nous basant sur les critères évoqués auparavant, nous avons décidé d’orienter la mise en page du blog vers la simplicité. Pour avoir expérimenté différentes plateformes d’autoformation, chacun de nous a conscience des difficultés que peuvent représenter des interfaces complexes. Aussi, il a été décidé d’épurer au maximum les différentes rubriques proposées par Blogger.com. Toutes les pages, barres de navigation et autres « gadgets » ont été supprimés.
Sur la page de garde du blog, nous avons conservé uniquement 3 éléments : le titre et son sous-titre (présentation des plus brèves possibles pour présenter le blog), une barre de navigation menant aux trois unités et aux ressources facultatives, et la page principale contenant le titre des trois unités. Chaque unité est contenue dans un « article » du blog et, depuis la page de garde, il faut cliquer sur le titre de l’unité pour y entrer.
La barre de navigation a été élaborée en prenant en compte la dimension culturelle du public arabophone. Les pages vers lesquelles envoie chaque onglet sont classées de droite à gauche (sens de l'écriture/lecture en arabe) pour faciliter l’accès. La barre de navigation contient des liens vers les trois unités pédagogiques, et des liens vers les pages qui ont été qualifiées de facultatives – qui sont détaillées plus loin - et se présentent comme suit :
1. « A propos » qui présente le blog ; 2. Unité 1 ; 3. Unité 2 ; 4. Unité 3 ; 5. Outil lexique ; 6. Outil grammaire ; 7. Outil culture ; 8. Approfondir
Les unités traitent de trois objectifs didactiques qui sont énoncés dans leur titre : « Parler de soi et des autres » (unité 1), « Parler de son métier » (unité 2), « Se situer dans l’espace » (unité 3). Bien que cela n’ait pas trait à la mise en page, nous précisons ici que les objectifs, certes basiques et lacunaires, ont été fixés en réponse aux besoins des apprenants et soumis aux restrictions dues au manque de temps. On peut imaginer un travail plus approfondi à partir du moment où les moyens seraient mis en place.

Enfin, nous souhaitons aux apprenants et aux curieux de passage une bonne lecture et un apprentissage bénéfique.

L'équipe pédagogique